Dans le cadre du projet « Revitaliser la valorisation du patrimoine archéologique de l’Irak », soutenu par un Fonds de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain (FSPI) du Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, Archaïos est notamment en charge de la prospection archéologique et de l’analyse des dégâts liés à l’érosion et au pillage (via prospection pédestre) sur le site de Larsa (Irak).
La nouvelle mission archéologique française de Larsa, dirigée par Régis Vallet (CNRS-IFPO) a commencé ses travaux en mai 2019, après 30 ans d’arrêt. La prospection a été une des premières opérations menées sur le site afin de documenter les secteurs à fouiller en priorité à l’automne 2019. Pour parcourir systématiquement cet immense site urbain de plus de 200 hectares, l’équipe d’Archaïos a défini une nouvelle méthodologie associant une prospection topographique à celle par carroyage, plus courante. Cette méthode nous a permis de réaliser un premier état des lieux précis du site, et de couvrir un peu plus de 100 hectares lors des quatre premières semaines de terrain, soit presque toute la moitié nord du site.
Intervenants
Dr. Jessica Giraud (Archaïos)
Zahra Hashemi (Chercheur associé, UMR 7041 ArScan)
Dr. Jean-Jacques Herr (Chercher associé, UMR 7041 ArScan and Stipendiat des Peshdar Plain Projects der Alexander von Humboldt-Professur für die Alte Geschichte des Nahen und Mittleren Ostens)
Mathilde Mura (Doctorante, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 7041 ArScan)
Valentina Oselini (Doctorante en archéologie du Proche-Orient, Dipartimento di Scienze dell’Antichita, La Sapienza – Universita di Roma)
Dr. Ali Othman
Marie-Aliette Pot (Doctorante, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 7041 ArScan)
Dr. Johnny Samuele Baldi (Chercheur, CNRS)
Partenaires
Ministère de l’Europe et des affaires étrangères
State board for Antiquities and Heritage, Iraq
Institut Français du Proche-Orient (IFPO)
Iconem
20 rue des Gravilliers
75003 Paris – France
+33 (0)1 44 54 01 61
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Archaïos participe à la réalisation de plusieurs cartes archéologiques. Nous cartographions sous système d’information géographique (S.I.G.) toutes les traces laissées par les sociétés humaines sur le paysage (sites d’habitat, campements nomades, sites funéraires, grottes, systèmes de fortification, systèmes d’irrigation, bâtiments historiques, lieux culturels, ateliers de production).
L’objectif principal est de produire une carte suffisamment exhaustive pour que les institutions patrimoniales locales (Ministère de la Culture, Direction des Antiquités) puissent protéger les sites de leur principale menace, à savoir l’extension du tissus urbain ou, pour certains cas, des conflits armés.
Par la suite, cette carte constitue un outil scientifique extrêmement puissant pour attirer l’attention de la communauté internationale, et reste une mine d’informations pour les chercheurs. Ils peuvent, grâce à elle, étudier l’histoire d’une région sur le long terme par l’analyse de l’évolution des implantations humaines.
Les enjeux patrimoniaux sont de plus en plus imbriqués avec ceux de la recherche archéologique. Bon nombre de musées et d’institutions (IFRE, ONG, associations à but non lucratif, etc.) se tournent vers les archéologues en matière de médiation culturelle et de mise en valeur de leurs recherches à la destination du grand public ou, dans certains cas, de publics plus spécialisés ou de populations ciblées. Cette démarche peut avoir pour vocation : la transmission de l’actualité de la recherche hors du réseau institutionnel, la restitution de son histoire ou de son patrimoine aux populations locales affectées par nos découvertes ou encore la mise en avant des nouvelles techniques employées dans le domaine de l’archéologie. Plusieurs supports peuvent alors être envisagés : expositions photographiques, environnements 3D, films, conservation, restauration et mise en valeur de sites ou de paysages archéologiques.
Archaïos s’intègre également à l’effort international en matière de sauvegarde et d’analyse du patrimoine en danger. Dans ce cadre nous proposons d’une part une association avec les musées et les directions des Antiquités souhaitant mettre en valeur ce patrimoine spécifique, et d’autre part la possibilité d’enseigner une méthodologie scientifique d’analyse des dégâts aux institutions étrangères souhaitant documenter les destructions dans un effort d’anticipation des recherches en post-conflit.